Étant fait de matériaux peu onéreux, le coût d’achat d’une maison mobile est généralement moins cher qu’une maison traditionnelle. Historiquement, la maison mobile est une résidence individuelle fabriquée en usine qui malgré qu’elle soit livrée à l’endroit où elle sera habitée de façon permanente, conserve ses éléments structurels lui permettant d’être déplacé en cas de besoin.
Comme les maisons mobiles peuvent être installées de différentes façons et qu’il n’y a pas qu’un seul standard, les assureurs vont souvent poser beaucoup plus de questions et même parfois exiger d’obtenir des photos avant d’accepter de couvrir la résidence. La structure peut être déposée sur des cages de bois, des blocs de remblai de bétons, des pilotis de bois, des pieux de métal ou de béton (Sonotube), une fondation de béton coulé ou de bloc de béton.
Les maisons mobiles plus récentes, soit celles d’âgées de moins de 30 ans, aussi appelées « maison unimodulaire », sont maintenant construites avec une structure en bois et avec des matériaux similaires à ceux utilisés dans les résidences traditionnelles. Elles sont généralement moins difficiles à assurer, puisqu’elles respectent majoritairement les normes d’aujourd’hui. Elles sont parfois même considérées comme des résidences régulières par certains assureurs si elles sont installées sur des fondations de béton (coulé ou en blocs) ou sur des pieux de béton, ou de métal, qui sont encrés en dessous du niveau du gel.
À une certaine époque, les maisons mobiles étaient construites avec une structure de métal, une toiture presque plate recouverte d’une membrane, des revêtements muraux d’intérieur en préfini, des revêtements de planchers en prélart et des revêtements extérieurs d’aluminium ou de vinyle. Celles plus âgées vont parfois même encore être munies d’un panneau électrique à fusible. Il faut dire que si l’installation de la résidence n’est pas faite dans les règles de l’art, la résidence souffrira d’une isolation inadéquate, de problèmes structurels tels qu’affaissement ou d’effondrement dû, entre autres, au poids de la neige. Dans tous les cas, ces bâtiments doivent ou devront subir des rénovations, parfois majeures, pour demeurer habitables et sécuritaires.
Je vous présente donc l’exemple fictif de la famille Demers, de Lévis, qui ont reçu récemment l’avis de leur assureur qu’il ne renouvellera pas leur police d’assurance habitation à son échéance. Comme leur résidence date de 1974, certaines rénovations ont eu lieu, telle que la toiture qui a été refaite en pente et recouverte de bardeau d’asphalte, le panneau électrique est maintenant à disjoncteur et les portes et fenêtres ont été changées récemment. Cependant, leur maison repose toujours sur des cages de bois, le revêtement des murs intérieurs est en préfini et il y a présence d’un poêle à bois comme source de chauffage auxiliaire. À la suite de plusieurs appels, ils se retrouvent qu’avec des refus de la part des assureurs qu’ils connaissaient.
Cet exemple fictif est la réalité de plusieurs familles québécoises chaque année. Vous devez savoir que plusieurs grands assureurs se sont retirés du marché de l’assurance de maisons mobiles tout simplement, car selon eux, ils ont eu à payer pour trop de sinistres liés au manque d’entretien ou de rénovations pour ce type de bâtiment. De plus, la présence d’un système de chauffage auxiliaire au bois ou aux granules dans une maison mobile est un point qui accroche souvent. Ces éléments doivent être homologués expressément pour ce type de résidence et doivent avoir été installés de façon conforme aux normes du fabricant et du bâtiment. Il est d’ailleurs recommandé que s’il a été installé par un professionnel, de garder précieusement le bon de travail (facture), car les assureurs peuvent en demander une copie. Sinon, s’il a été installé par un particulier, il peut être exigé, par certains assureurs, qu’un rapport d’inspection soit fait par un membre de l’Association des Professionnels du Chauffage (www.poelesfoyers.ca) et qu’une copie leur soit fournie.
Dans une situation telle que notre exemple précédent, il faut savoir que ce n’est pas parce qu’un assureur refuse de couvrir, qu’un autre ne l’accepterait pas. Il se peut que certains travaux soient tout de même exigés afin de pouvoir reprendre une couverture d’assurance avec un autre assureur. Vous aurez assurément besoin de faire appel à un cabinet ayant les ressources nécessaires pour vous donner les réponses à vos questions, vous offrir des conseils appropriés en fonction de votre réalité, ainsi que la capacité d’obtenir des soumissions malgré votre situation.
Comme c’est notre spécialité, n’hésitez pas à communiquer avec nous.
Bouchard et Associés, une division de BC ASSUR présente pour vous aider à vous assurer.