En 2021, il y aurait eu plus de 80 000 véhicules volés au Canada, dont 55,6% d’entre eux étaient des véhicules utilitaires sport (V.U.S.), 26,6% des berlines, 16,5% des camionnettes et 1,5% des fourgonnettes. Au Québec, la statistique actuelle montre qu’un véhicule est volé toutes les 15 minutes. Le vol d’un véhicule peut parfois se faire en aussi peu de temps que 18 secondes.

Avec la baisse de production des véhicules neufs au cours des dernières années, la demande pour les véhicules usagés s’est accrue, dont certains modèles en particulier. Que ce soit ici pour commettre un autre méfait, pour être revendu outremer ou encore sur notre marché, en pièces détachées ou en entier, après qu’il est été maquillé (le voleur remplace le Numéro d’Identification du Véhicule par un autre avant de le revendre).

Chaque année, le vol de véhicules coûte plus d’une centaine de millions de dollars aux assureurs, sans compter tous les désagréments qu’il cause aux propriétaires de ces véhicules, ainsi que les frais qu’ils doivent subir personnellement.

Nous vous présentons aujourd’hui l’exemple fictif de Marc de Mascouche, qui a décidé de remplacer sa camionnette par une plus récente. Lorsque Marc a demandé à son assureur de couvrir son nouveau véhicule, celui-ci lui a donné un délai de 30 jours afin de fournir la preuve qu’il a fait installer un système de repérage reconnu sur sa nouvelle camionnette. Il était bien surpris d’avoir à installer ce système à ses frais.

Comme chaque assureur peut prendre une position différente face à ce type de situation, il est primordial d’en parler d’abord à son agent ou à son courtier avant de faire la transaction. Par la suite, l’assureur fera l’analyse du dossier et prendra sa décision, à savoir s’il refusera ou acceptera de couvrir le véhicule et vous serez en mesure de savoir sous quelles conditions.

Cet exemple fictif est la réalité de bien des Québécois depuis quelques années. Vous devez savoir que selon le Code civil du Québec (C.c.Q.), les assureurs ont le droit de connaître toutes les informations qui sont de nature à influencer leur décision de souscrire ou non à une police d’assurance et d’en établir une tarification juste et équitable.

Selon l’expérience des assureurs au cours des années en fonction de certains modèles ou de secteur plus ciblés par le vol, ils peuvent refuser de couvrir un véhicule, le couvrir en demandant une prime plus élevée ou encore exiger l’installation d’un système pour limiter les possibilités que le véhicule puisse être volé. Sachant qu’un système de repérage réduit de 90% le risque de faire voler son véhicule, ça peut devenir un argument très important pour l’assureur dans certaines situations.

De plus, certains assureurs offrent un rabais aux propriétaires ayant muni son véhicule d’un burinage intensif ou d’un système de repérage. Certains fournisseurs de services et certains systèmes sont mieux reconnus que d’autres et le rabais peut ainsi varier selon celui choisi. Notez que les marchants fournissent un certificat lors de l’installation de ces types de systèmes et qu’une copie de ce document est généralement exigée par les assureurs. Votre agent ou votre courtier sera en mesure de vous recommander au bon fournisseur, en fonction de votre situation. Comme l’installation est toujours au frais du propriétaire du véhicule, il vaut mieux choisir le système approprié.

Sachez que si vous achetez un véhicule usagé déjà muni d’un système de marquage intensif (Burinage) ou de repérage, pour qu’il vous soit reconnu, le certificat devra être réémis à votre nom par le fournisseur du service. Si ce n’est pas fait, cette firme n’aura que les coordonnées de l’ancien propriétaire pour confirmer qu’ils ont retrouvé le véhicule volé. Attention, certains systèmes de repérages ont une durée de vie utile limitée, due à des technologies utilisant des piles indépendantes, qui ne peuvent être remplacées. À ce moment, le système devra être remplacé entièrement afin d’obtenir un nouveau certificat d’installation.

Dans une situation telle que notre exemple cité précédemment, il faut savoir que ce n’est pas parce qu’un assureur refuse de couvrir une situation, qu’un autre ne l’accepterait pas. Par conséquent, vous aurez certainement besoin de faire appel à un cabinet ayant les ressources nécessaires pour vous donner les réponses à vos questions, ainsi que la capacité d’obtenir des soumissions ce malgré votre situation.

Comme c’est notre spécialité, n’hésitez pas à communiquer avec nous.

Bouchard et Associé, une division de BC ASSUR.