Quelles sont les sources de distraction au volant?

Conduire un véhicule exige de la vigilance. Un délai de réaction d’une seconde peut faire toute la différence entre une collision évitée et une tragédie potentielle. Nous soulignons la Semaine nationale de la sécurité routière. Cette sensibilisation est parallèlement mise en lumière par l’Association des courtiers d’assurances (ACAC) et le regroupement des cabinets de courtages d’assurance du Québec (RCCAQ).

Le message est fort simple : centrer son attention sur la route n’est pas une responsabilité à temps partiel.

LES SOURCES DE DISTRACTION :

Transports Canada estime que la distraction, souvent attribuée à l’utilisation de téléphones cellulaires et d’appareils, compte pour 21 p. 100 dans les collisions mortelles et pour 27 p. 100 dans les collisions causant des blessures graves. En outre, le National Safety Council, basé aux États-Unis, estime que les conducteurs qui utilisent un téléphone au volant sont jusqu’à quatre fois plus susceptibles d’être impliqués dans un accident que ceux qui ne s’en servent pas.  

LA DISTRACTION EST L’UNE DES CAUSES D’ACCIDENTS AVEC DOMMAGES CORPORELS:

Il y a 4 types de distraction :

  • visuelle : les yeux sont ailleurs que sur la route
  • manuelle : les mains sont ailleurs que sur le volant
  • cognitive : l’esprit est ailleurs que sur la tâche (le plus difficile à étudier)
  • auditive :  l’ouïe est concentrée sur autre chose que sur les sons liés à la conduite et au réseau routier (par exemple, sur un téléphone qui sonne ou sur de la musique)

Il est difficile de chiffrer les cas de distraction au volant. On peut cependant affirmer qu’elle est la cause de plusieurs accidents.

La distraction ne touche pas nécessairement qu’une seule fonction à la fois. Souvent, la tâche réalisée durant la conduite est source de plusieurs types de distraction.  Par exemple, envoyer un texto entraîne une distraction cognitive, visuelle et manuelle.

Les notifications peuvent aussi causer de la distraction:

Encadré – Infodivertissement

D’après les travaux de recherche menés par l’American Automobile Association, les systèmes d’infodivertissement sont particulièrement distrayants pour les conducteurs âgés; selon ces travaux, les automobilistes âgés de 55 à 75 ans quittent en moyenne la route des yeux pendant huit secondes de plus que les conducteurs âgés de 21 à 36 ans. La clé d’une utilisation sûre des systèmes d’infodivertissement, comme de la plupart des outils technologiques, est la modération. Dans la mesure du possible, programmez votre GPS et vos options musicales avant votre départ. Vous pourrez ainsi les programmer en toute sécurité d’une place de stationnement au lieu de devoir faire des allers-retours entre votre appareil et la route. Voici d’autres conseils simples :

  • N’utilisez votre système d’infodivertissement que lorsque vous êtes complètement à l’arrêt.
  • Sur la route, limitez votre activité à des activités passives qui ne nécessitent aucune intervention de votre part.
  • Apprenez à vous servir des commandes vocales de votre système, le cas échéant; leur utilisation demande moins de concentration que celle d’un écran tactile ou d’une manette de console centrale.
  • Utilisez une application ou une fonctionnalité sur votre téléphone pour bloquer les messages texte plutôt que de les faire lire par votre système.

La solution, bien sûr, est évidente : pas de textos au volant. Cela n’en vaut pas la peine. Peu de textos sont si importants qu’ils doivent être lus immédiatement. Si vous attendez un message urgent, envisagez de retarder votre départ jusqu’à ce que vous l’ayez reçu. Et si le message est une urgence, vous pouvez et devez vous arrêter et garer votre véhicule en lieu sûr. N’oubliez pas que le simple fait de recevoir un appel téléphonique peut détourner votre attention de la route, surtout si cet appel influe sur votre état psychique!

Soyez vigilant, à temps plein!

Sources :