En 2022, on dénombre plus de 4.9 millions de véhicules automobiles de promenade au Québec. Que ce soit par nécessité, pour le loisir ou pour le prestige, beaucoup de véhicules changent de mains chaque année.
Selon la valeur du véhicule, les acheteurs ont besoin d’avoir accès à un financement pour mettre la main sur leur nouvelle acquisition. C’est là où pour certains, l’histoire peut se corser. En 2019 on estimait que 35,6% des acheteurs de véhicules usagés payaient le coût total en argent comptant, 62% utilisaient un mode de financement par le biais d’une banque ou d’un autre type d’arrangement, alors que 2,4% louaient le véhicule.
Selon notre dossier de crédit, le type de financement peut varier énormément. Lorsque nous avons un dossier favorable, le financement offert est généralement à un taux régulier par le biais une banque ou un d’un service de financement d’un fabriquant automobile. Cependant, là où ça devient un peu plus difficile au niveau des assureurs, c’est lorsque nous avons un dossier moins favorable.
La cote de crédit peut être affectée à la baisse pour différentes raisons, tel que l’accumulation de dettes ou de problèmes de recouvrement à la suite d’une maladie, d’une séparation, d’une perte d’emploi ou encore d’une combinaison de malchance. C’est à ce moment que bien des gens doivent se tourner vers les services de financement alternatifs. Ces services s’affichent comme étant de deuxièmes ou troisièmes chances au crédit et promettent souvent qu’aucun dossier n’est refusé, mais à quel prix.
Le financement alternatif est généralement offert sous forme d’un prêt ou d’une location-achat. Dans les deux cas, à la fin de l’entente de paiement, le véhicule appartiendra à l’assuré. Cependant, durant la période financement, le véhicule qui est en location-achat demeure la propriété légale du locateur jusqu’à la fin de l’entente. C’est pour cette raison que le nom de la firme sera mentionné sur le document de l’immatriculation. Dans les deux cas, les taux de financement offert seront généralement plus du double que le taux régulier et peuvent augmenter à près de 35% d’intérêt, sur une durée allant de 24 à 84 mois.
Je vous présente donc un exemple fictif de Kevin de Val-d’Or, qui remplacera sa vieille bagnole par une camionnette plus récente d’ici quelques jours. Comme ses finances n’ont pas été à leurs meilleurs dans les derniers mois, il a dû contracter un financement alternatif en passant par garage qui lui vendait le véhicule, afin de réaliser la transaction. Comme le taux d’intérêt est élevé et que la firme qui finance le véhicule n’est pas une banque ou un service de financement reconnu par celui-ci, l’assureur de Kevin à demander a refusé de couvrir sa nouvelle camionnette.
Cet exemple fictif est malheureusement la réalité de bien des Québécois chaque année. Vous devez savoir que le fait de contracter un financement alternatif est généralement considéré comme une « aggravation de risque » par les assureurs, et ce, peu importe le pourcentage d’intérêt ou le type de véhicule. Les assureurs ont souvent évoqué le fait qu’une personne ayant une santé financière plus précaire pourrait avoir un entretien plus négligent de son véhicule, ce qui pourrait mener vers une plus grande possibilité qu’un sinistre survienne (perte de contrôle, collision, etc.).
Comme chaque assureur peut prendre une position différente face à ce type de situation, il est primordial d’en parler d’abord à son agent ou à son courtier. Par la suite, l’assureur fera l’analyse du dossier et prendra sa décision, à savoir s’il refusera ou acceptera de couvrir le véhicule financé.
Selon le Code civil du Québec (C.c.Q.), les assureurs ont le droit de connaître toutes les informations qui sont de nature à influencer leur décision de souscrire ou non à une police d’assurance et d’en établir une tarification juste et équitable d’une police d’assurance. Toujours selon le même texte de loi, c’est d’ailleurs le devoir des assurés de leur divulguer ces informations.
Dans une situation telle que notre exemple cité précédemment, il faut savoir que ce n’est pas parce qu’un assureur refuse de couvrir une situation, qu’un autre ne l’accepterait pas. Par conséquent, vous aurez certainement besoin de faire appel à un cabinet ayant les ressources nécessaires pour vous donner les réponses à vos questions, ainsi que la capacité d’obtenir des soumissions ce malgré votre situation.
Bouchard et Associés, une division de BC ASSUR présente pour vous aider à vous assurer.